Partie 2
1 LE CRASHL'affaire Roswell repose sur le double communiqué de l'armée. En effet, si le second message avait été le seul publié, jamais cette histoire n'aurait dépassé la région de Roswell et l'encre n'aurait pas ainsi coulé à flots.
Dès le début, c'est le scepticisme qui aurait dû s'appliquer. En 1947, les bandes dessinées de science-fiction remportaient un large succès et de nombreuses personnes avaient cru voir des soucoupes volantes. Avant Roswell, la dernière observation retentissante remontait à peine au 24 juin. Un homme d'affaire américain, Kenneth Arnold, avait cru voir des OVNI alors qu'il volait à bord de son avion privé. Il s'agissait selon lui d'objets volants de forme arrondie, en formation et qui réfléchissaient la lumière du soleil. Après l'enquête, on découvrit qu'il ne s'agissait que de prototypes américains appelés " crêpes volantes ".
En imaginant que l'un de ces prototypes se soit écrasé et ait été découvert par un fermier, on aurait eu alors de fortes chances d'obtenir le même genre d'histoire que celle de Roswell deux semaines après.
De plus, l'immense majorité des cas d'observations d'OVNI reposait sur des témoignages et non pas sur des preuves matérielles. Roswell ne déroge pas à la règle.
Il ne faut pas chercher bien loin pour découvrir les premières aberrations dans cette affaire puisque la chronologie des événements montre tout simplement que les premiers témoins commencèrent à parler à la fin des années 70, soit près de 30 ans après. Pourquoi un tel silence de 30 ans et surtout pourquoi attendre l'intervention des journalistes ou des ufologues pour tout raconter ? S'il s'était vraiment agi d'un OVNI et si le gouvernement avait voulu étouffer l'affaire, cela aurait tout de même fini par éclater quelque temps après. Non, au lieu de cela, les témoins sont restés silencieux pendant 30 ans, durant lesquels ils ont pu oublier des détails, en rajouter et surtout s'échanger des informations. On a ainsi aujourd'hui un grand nombre de témoins mais beaucoup tiennent leurs informations de seconde main. En plus, parmi tous ceux qui affirment avoir eu des débris en leur possession, plus aucun n'en possède aujourd'hui, avançant tout simplement que l'armée les a repris ou qu'ils ont disparu. Et c'est là le plus gênant car il n'existe pas le moindre fragment de preuve matérielle pour étayer tous ces témoignages.
Et si les premiers témoins (Jesse Marcel, Sheridan Cavitt et William Brazel) font de brèves descriptions des débris, on remarque que plus le témoin se trouve éloigné du cúur des faits, plus il devient précis dans son témoignage, ce qui est un comble.
Un autre fait amusant est de constater que les témoins décrivent des éléments, très solides, dont l'apparence évoque du bois, de l'aluminium, du nylon ou encore des bandes adhésives. Cela fait plus penser à un cerf-volant qu'à un vaisseau spatial qui a dû parcourir des milliards de km à des vitesses folles et supporter le choc de l'entrée dans l'atmosphère.
On peut aussi citer les témoignages très divergents en ce qui concerne la zone du crash et ses dimensions.
Que les hommes aient une vision différente des distances est peut-être acceptable, seulement dans de telles proportions, c'est impensable !
Pour terminer, il convient de dire aussi que beaucoup de témoins actuels parlent au nom des vrais témoins, décédés depuis, comme c'est le cas pour le major Jesse Marcel. On peut aussi douter de la crédibilité du témoignage d'une femme qui n'avait que 12 ans lors des faitsÖ
2 L'AUTOPSIEAu sujet du filmIl est pratiquement acquis aujourd'hui que c'est un faux, et on va en voir les différentes raisons.
· Dès le début, les ufologues, les personnes les plus disposées à croire, furent les plus sceptiques et les plus réticents vis-à-vis de ce document vidéo.
· Jack Barnett, l'homme qui aurait filmé l'autopsie en 1947 et vendu le film en 1992 à Ray Santilli, est mort en 1967, d'où un gros problème de crédibilité.
· Personne n'a jamais vu les bobines originales du film. Ce ne sont que des copies sur cassette qui ont circulé. Néanmoins, un échantillon de la bobine originale a été confié à la société Kodak pour analyse. Le fragment daterait bien de 1947. Hélas, ce fragment ne montre aucune image et a pu être prélevé sur n'importe quel autre film de 1947. Le producteur Ray Santilli ne répondit même pas aux demandes réitérées pour obtenir un échantillon avec une image complète.
Le film et la manière dont se déroule l'autopsie sont aussi très bizarres. Selon d'anciens cameramans professionnels, rien ne correspond aux standards d'époque en matière de films d'autopsies.
· D'abord le film est en noir et blanc, alors que la couleur était déjà utilisée à l'époque.
· Durant l'autopsie, le cameraman se déplace alors que dans les procédures officielles, il y avait deux caméras fixes.
· De plus, on note l'absence du photographe qui prenait toujours des clichés pendant que le film se tournait.
La qualité du film est vraiment déroutante, comme si le souci était de ne pas trop en montrer : le comble pour une autopsie !
Le chirurgien Joseph A. Bauer (Cleveland) a étudié le film et publié un article à son sujet, dans lequel il précise que les ciseaux de chirurgien ne doivent jamais être tenus par le pouce et l'index comme c'est le cas dans le film. Que lors d'une dissection, on doit éponger et irriguer les tissus, ce dont il n'est pas question dans la vidéo.
Bref, ce n'est pas une autopsie mais une " boucherie " qui aurait détruit tous les organes et empêché d'en savoir plus.
Au sujet de l'extraterrestre
Les témoins parlent d'un corps mince, de mains avec 4 doigts et des ventouses, d'absence de lobes aux oreilles et d' yeux légèrement bridés. Dans le film de l'autopsie, on constate que le corps du prétendu extraterrestre est gros, que sa main porte 6 doigts, qu'il a des lobes aux oreilles et que ses yeux sont noirs et non bridés.
Il y a une trop grande différence entre l'aspect extérieur et l'aspect intérieur du cadavre. L'extérieur est complètement humanoïde (même les os visibles dans les blessures) alors que l'intérieur présente un caractère complètement étranger (aucun organe ressemblant à ceux d'un corps humain).
Et même si toute confirmation était inutile, des spécialistes en effets spéciaux pour le cinéma signalent que ce corps est un mannequin car sa position n'est pas celle d'un homme allongé sur une table : le mannequin aurait été conçu pour être mis en position debout.
Un dernier argument mais de poids : le vaisseau a été brisé en milliers de morceaux malgré la solidité de ses composants. Si l'être de la vidéo avait été à son bord, comment se fait-il qu'il n'ait eu qu'une légère blessure à la jambe, blessure qui n'aurait d'ailleurs pu entraîner son décès.
Eléments anatomiques : corps - mains - oreilles - yeux
Témoignages : mince - 4 doigts avec ventouses - pas de lobes - légèrement bridés
Film de l'autopsie : gros - 6 doigts - lobes - non bridés
Cf. les deux vidéos jointes (disponibles uniquement dans le rapport d'origine).
Apres avoir bien examiné nos documents, nous avons constaté une différence frappante entre les documents photos et les vidéos : sur la photo ci-dessus, on peut voir que la jambe gauche du cadavre est blessée alors que sur les vidéos la plaie est située sur la jambe droite. (ndc : cette constatation s'explique sans doute aisément par le fait que la photo extraite du film a été inversée au tirage.)
Une deuxième autopsie ?Elle a été visionnée par quelques personnes mais n'a jamais été présentée au grand public.
Cette vidéo présente une autopsie réalisée dans l'urgence sous une tente très mal éclairée.
· La créature sur la table n'est pas la même que celle de la première autopsie.
· Les médecins ne portent aucune protection mais leurs visages ne sont toujours pas identifiables.
· Lors de la première diffusion de cette vidéo, on pouvait lire, dans le coin inférieur droit, l'incrustation suivante :
RESTRICTED ACCESS
A01 CLASSIFICATION
SUBJECT 1 of 2
JULY 30 th 1947
* Cette incrustation a disparu dans les projections suivantes après que sa crédibilité a été mise en cause.
*
Le code RESTRICTED ACCESS n'existe pas dans la classification militaire américaine.
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Le code A01 CLASSIFICATION est lui aussi inconnu dans la classification militaire américaine.
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Le format de la date ne correspond pas à celui utilisé par l'armée américaine. En effet, cette dernière utilise le format Jour-Mois-Année. La date aurait donc dû apparaître sous la forme : 30 JULY 1947.
Une séquence de cette deuxième autopsie montre des débris de l'ovni sous une tente.
· Les débris ne correspondent pas aux témoignages de l'époque (en particulier les morceaux avec des empreintes de mains).
· L'un des débris longuement montré dans la vidéo ressemble au débris décrit par les témoins (par exemple Jesse Marcel). Mais s'il lui ressemble quant à la forme, ce n'est le cas ni pour les dimensions ni pour les figures qui apparaissent à sa surface.
Le major Jesse Marcel présentant l'un des débris
(8 juillet 1947, bureau du brigadier général Roger Ramey, Fort Worth)
CONCLUSION
Pour résumer, l'affaire Roswell fut un formidable battage médiatique, pour rien !
Mais si aujourd'hui, l'on est certain que le film de l'autopsie est un faux et qu'il n'a été que le fruit d'un producteur opportuniste abusant de la naïveté des gens et de leur grand intérêt pour les petits hommes verts, que penser du crash de Roswell en lui-même ?
Des témoignages bizarres surgissant 30 ans après les faits et absolument aucune preuve matérielle ; le plus fort, c'est que sans les contradictions de l'armée dans ses communiqués, jamais personne n'aurait porté le moindre intérêt au crash de Roswell.
Voilà pourquoi aujourd'hui la théorie du ballon est la plus probable malgré un doute qui subsiste et subsistera encore longtemps car les gens croient fermement aux OVNI (85% des Américains sont convaincus qu'il s'est passé quelque chose à Roswell).
Article trouvé sur : http://www.unice.fr/zetetique/travaux/460_roswell/index.htm