Avant de lire ce que j'ai écrit, je tiens à dire que j'ai voulu garder le plus de détails, et remis les dialogues dont je pensais me rappeler pour mieux resituer la situation...
Mais les événement datant de mes 17 ans(il y a un an et demie)il se peut que les dialogues ou détails puissent être légèrement différents mais le sens reste généralement le même]
Beauvais,
Une ville tranquille:65 000 habitants au dernières nouvelles...
J'y vis depuis 8 ans: autant dire que j'en ai fait le tour!
Côté activité, seule ressource: le vidéoclub...
Autant dire que fan de tout ce qui est paranormal j'ai a peu près déjà tout vu sur le genre, de Blair witch à Haunting en passant par the Ring....
Bon mais pour en venir aux faits, j'habite au centre-ville: Vu que notre ville est ancienne c'est aussi le centre ancien de la ville...
Il est donc constitué de très vieilles maisons(en fait, ma maison en fait partie, elle est construite sur les murs d'un ancien monastère de jacobins datant de plusieurs siècles. On en a même des traces comme dans notre jardin, l'ancien bâtiment principal, brûlé en grande partie: Le rez-de-chaussée" nous sert de garage et l'étage est quand à lui impraticable...Mais revenons en au sujet!)
Il y a près de chez moi, dans une rue parallèle, une ancienne bâtisse: un manoir qui a été abandonné.
Celui ci est énorme et dans un état de délabrement avancé...
Pour que vous l'imaginiez: c'est l'idée même que l'on se fait d'une maison hantée(genre disney)
Tous les volets sont toujours fermés, le jardin est devenu une jungle..
Mais surtout dès qu'on la regarde( en tout cas moi)on se sent comme oppressé, observé ou tout simplement légèrement angoissé, sans savoir pourquoi...
Selon ma mère, la maison appartenait à deux vieilles folles qui logeaient sur Paris mais étaient tellement désargentées qu'elles avaient l'air de clochardes.
Apparemment la maison a une valeur assez importante car toujours d'après elle, elle a été construite par je ne sais plus quel architecte très renommé: Mais alors qu'elles ni vivent pas, et n'y viennent que maximum une fois par an, les deux femmes(sœurs? copines?)refusent obstinément de vendre.
A l'époque, c'était il y a 1an et demie, avec un pote, Nicolas, on adorait se taper des trips: Du genre faire des trucs délirants ou qui sortent en tout cas de l'ordinaire.
Dès qu'on est passé ensemble devant la maison on s'est regardés et on a pensé la même chose:
que ce serait énorme de rentrer dans la maison avec une cam et de se faire un délire genre blair witch...
Mais bon se sont des choses qu'on dit et souvent qu'on oublie...
Nous n'y pensions plus quand un jour, passablement bourré après une soirée agitée chez un pote, et où Nico devait ensuite dormir chez moi, nous passâmes devant le manoir.
Là j'ai regardé la bâtisse:"Cette maison a beau faire froid dans le dos, on sent quelle est imprégnée d'une histoire.. ", je pensais.
J'ai alors provoqué mon ami:
"Ca te dirait un tour dans la maison hantée? "lui dis je malicieusement.
Il me regarde, songeur, puis me répond, toujours prêt: "C'est clair, si tu y vas je te suis..."
Il sourit.
Alors moi, ni une ni deux, j'agrippe un lampadaire que j'avais vu au passage et commence mn ascension pour gravir le haut mur.
Nico me regarde, abasourdi:
"tu y vas vraiment?"
Je le toise alors, du haut du muret que je venais d'atteindre: "Ben oui! Qu'est ce que tu crois?" je le provoque: "Allez, dépêche toi!"
Comme je m'y attendais il s'empresse de me suivre et nous nous retrouvons bientôt dans le jardin de l'immense demeure...
De prés, vu de l'extérieur, la bâtisse est nettement plus effrayante: Elle dégage une sorte d'atmosphère malsaine, lourde et extrêmement oppressante.(je rajouterais peut être une photo)
Tous les volets sont fermés excepté un carreau cassé qui dépasse de la base de la maison, la fenêtre a moitié sous terre: il doit alors mener à la cave...
Un sentiment d'angoisse commence à m'envahir alors que je la contemple.
Nico, pour être honnête, n'a pas l'air d'en mener large non plus, je le regarde:
"on rentre? "je lui demande.
Il acquiesce. En fait nous sommes déjà contents d'avoir pénétré le jardin..
Nous escaladons le lierre qui orne le mur coté maison et nous on restons là. Pour l'instant.....
Le lendemain matin, alors que je croise ma mère je lui demanda, par allusions, ce qu'elle aurait pensé si nous étions rentré dans une maison abandonnée(j'étais mineur donc je me demandais ce qui se passerais si un voisin entendais du bruit, appelait là police et que l'on se retrouvait au poste....Ce qui est parfaitement idiot en fait vu l'état d'isolement de la maison...)
Perspicace, elle devina immédiatement de quelle maison il s'agissait:
"Non ben se serais pas si grave que ça: Cela ne ferait de mal à personne puisque plus personne ni habite.."
Elle soupira:
"Enfin les deux vieilles sont tellement folles qu'elles pourraient avoir mis des pièges ..."
Encore maintenant encore je ne sais pas de quel genre de pièges elle voulait parler!
Mais si j'avais su combien ce que contenait la maison était plus terrifiant, jamais je ne m'y serais aventuré..
Toujours est t'il que le soir même ou Nico dormait encore chez moi , nous "fîmes le mur" dans l'intention de sauter le pas...
Nous entrâmes dans le jardin en friche aussi facilement que la première fois.
La maison me terrifiait plus que jamais, sans que je sache si c'était la bâtisse elle même ou ce que je craignais qu'elle contienne.
Nous parvînmes au carreau cassé qui menait au sous-sol. Je plaisanta pour détendre l'atmosphère:
"Ca y est nous sommes des cambrioleurs! "Je me forçais à sourire. Nico se détendit légèrement.
Entrer fut beaucoup plus facile que je ne l'aurais pensé: La fenêtre, assez large, ne nous opposa aucune résistance...
Ma lampe de poche allumée, je fis un rapide tour de la pièce: De vieilles couvertures, beaucoup de vieux jouets, une tricycle rouillé et des tas de très vieilles revues. Nico plaisanta:
"Pas si effrayant que ça la maison!"
C'est vrai, il avait raison, je ne ressentais pratiquement aucune peur dans cette pièce.
Mais je ne me doutais pas de ce qui allait suivre...
Nous montâmes l'escalier en bois qui menait au rez-de-chaussée, celui ci, abimé par la craquait dangereusement à chaque pas, mais tint le coup.
Je parcourus l'endroit de ma lampe de poche/là pour le coup, on peut dire qu'il était carrément flippant: Hormis la forte hauteur de moisi qui régnait dans la salle, nous aperçûmes un canapé, et dans le fond de la pièce. Partout ailleurs, des tableaux sinistres sur les murs et beaucoup de photos en noir et blanc( vu l'âge, je préférerais dire jaunes et racornies)
Nico sentit la peur qui m'oppressait, il me provoqua: "Ca te dirait de faire un cache pour délirer?"
Je lui répondit, furieux:" T'es malade? Tu veux qu'on se sépare dans cette bicoque?"
Non pas que je m'attendais à voir surgir un spectre sanglant, mais le fait est que je n'étais pas rassuré du tout...
Il sourit mesquin: "Si je me barres alors tu seras obligé de ma rattraper!"
Et il courut vers grand escalier qui montait à l'étage.
Ecœuré par la stupidité de Nico, je restait là, les bras croisés: "Il avait beau être têtu, il finirait bien par redescendre, si je ne venais pas..."
J'attendis bien dis bonnes minutes...
Tout à coup j'entendis un bruit bizarre: Un bruit comme si l'on laissait tomber un objet puis qu'il roule ensuite sur le plancher.
Je commençais à être réellement terrifié, je lança, hésitant: "Nico?, Tu es là?"
Le silence fit écho à ma question
Je commença à gravir les marches du vieil escalier, ce qui était un exercice périlleux car on manquait de le traverser a chaque pas.
J'arrivai sans encombre au palier , je heurta alors quelque chose, mon cœur se mis à battre :La lampe de Nico...
Je décidai alors d'ouvrir la porte la plus proche, parmi celles du corridor: Nico ne pouvait pas être allé bien loin sans lumière.(A ce moment je pensait encore que cela pouvait être une blague...)
Je poussa alors la première porte: sans succès, elle était verrouillée...
J'essayais alors la suivante: Celle ci déjà entrouverte pivota sans opposer de résistance...
Je tournais ma lampe de poche...Dans le coin en face de la porte je vis Nico accroupi. Livide, il avait les yeux exorbités et regardait dans une autre direction.
Je crus qu'il faisait semblant:
"Hé, Nico ça va? T'es pas marrant tu sais!"
Je lui toucha l'épaule, il était brûlant. Transpirant, il semblait réellement décomposé et fixait un point en face de lui.
Commençant à baliser sérieusement en voyant son état, je me retourna alors dans cette direction.
Là je faillis m'évanouir: Là, à quelques mètres, sur le lit de la chambre, était assis un homme.
Celui ci dont le visage était à peine visible portait un costume.
Le mouvement régulier de sa poitrine, sa légère respiration révélaient qu'il n'était pas une hallucination.
Et je voyais ces yeux qui nous fixaient, ces yeux!
Je restait sans bouger habité par une terreur indicible à a vue de l'homme dans l'ombre.
Je n'osais plus respirer, à peine cligner des paupières...La douleur dans mon ventre devint insoutenable et de grosses gouttes coulèrent sur mon front.
Les minutes durèrent des heures, les plus horribles de ma vie....
Puis au bout d'un moment, l'homme esquissa un sourire puis sans que je puisse dire comment, il disparut.
Nous restâmes encore immobiles de longues minutes, puis sans mot dire nous quittâmes la maison...
Je ne sais combien de temps cela nous prit, mais nous arrivâmes dehors, toujours sans parler.
Là je m'aperçus d'une douleur saisissante au niveau de mes avant-bras.
Je soulevai alors mes manches et faillis tressaillir. Mes avants bras étaient couverts de griffures ensanglantées.
Nico, stupéfait s'aperçu qu'il avait les mêmes...
Nous rentrâmes alors sas parler un instant, et une fois chez moi nous nous couchâmes directement...
Nous ne parvînmes pas à dormir...
Le lendemain matin, vers 9h00, le père de Nico vint chercher un jeune livide et pâle, nous n'avions n'y dormi n'y échangé un mot de toute la nuit...
Plus tard nous en parlâmes entre nous mais jamais nous n'avons compris ce qu'il s'est passé.
Nico n'est plus revenu dormir chez moi? et
aujourd'hui, un an et demie plus tard, je ne le vois plus(mais pour d'autres raisons...)
Nicolas a eu quand à lui de réelles crises d'angoisse jusque 3 mois après les événements...
Moi, je m'en suis sorti indemne ,et aujourd'hui je vais totalement bien ,et j'ai même repris gout à tout ce qui est paranormal, ce qui est même maintenant devenu une passion: seule la plus profonde de mes cicatrices, sur le bras gauche, reste comme le souvenir de cette épreuve...(je pourrais joindre une photo pour les plus sceptiques...)
La seule chose à en dire est qu'un tel événement fait voir le monde différemment, sous un autre éclairage: On réalise qu'il est loin d'être ce qu'il parait...
Source:
http://paranormal-world.skyrock.com/214121471-horreur-vecue-dans-un-manoir-inhabite-histoire-vecue.html