Rumeurs sur le programme ApolloLes rumeurs sur programme Apollo sont une théorie du complot selon laquelle les vaisseaux du programme Apollo ne se seraient jamais posés sur la Lune et qu'il s'agirait en fait d'une mise en scène réalisée sur Terre. Ces théories sont apparues dès 1969 et continuent d'exister. Elles sont invalidées par un grand nombre de comptes-rendus fiables d'observations venant de multiples sources de plusieurs pays. Les arguments invoqués peuvent être divisés en trois catégories :
ceux qui mettent en doute l'authenticité des documents ;
ceux qui mettent en doute la véracité des missions ;
ceux qui présentent les mobiles à l'origine d'une telle désinformation.
Entre le 11 et le 15 juillet 2009, la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a photographié[1] pour la première fois les sites d'alunissage, faisant apparaitre les objets (étages d'alunissages des LEM, traces d'activité, équipements ALSEP ...) laissés par les différentes missions Apollo sur le sol lunaire, néanmoins, les partisans des théories du complot avancent que les objets que la NASA montre comme étant les vestiges des expéditions, ne sont que des reliefs comme des autres, la qualité médiocre des images laisse une porte ouverte à l'interprétation.
Buzz Aldrin et Neil Armstrong dans un studio lunaire de formation appartenant à la NASA. Les tenants des rumeurs estiment que la mission entière a été filmée sur des décors comme celui-ci.
Authenticité des documents Buzz Aldrin saluant le drapeau, Photo prise quelques secondes après,
le drapeau n'a pas changé de position.
Argument : Quand les astronautes posent le drapeau des États-Unis sur la Lune, celui-ci flotte au vent, alors qu'il n'y a pas d'atmosphère sur la Lune. De plus, le drapeau n'a aucune ombre.
Contre-argument : Le drapeau contient une potence pour le faire tenir droit, mais surtout les mouvements perçus sur la vidéo seraient dus aux mouvements des astronautes eux mêmes pour enfoncer le drapeau dans le sol. L'absence d'atmosphère sur la lune fait qu'aucune résistance n'est appliquée sur l'inertie des mouvements du drapeau, rendant exagéré chacun de ses mouvements pouvant laisser croire que le drapeau « flotte au vent » lorsque celui-ci est manipulé. Les tenants de la théorie du complot se contredisent sur le fait qu'ils disent que les images ont été tournées sur un plateau de tournage, non en plein air. Quand personne ne touche le drapeau, il reste immobile comme le montrent les images ci dessous.
Les appareils photo emportés par les astronautes comportaient un système de marquage sous forme de petites croix ; or, sur certaines photos, ces croix sont cachées par les éléments d'avant-plan ce qui tend à prouver qu'elles étaient inscrites sur les éléments du décor.
Les croix ne seraient pas masquées par les éléments du décor mais simplement « brûlées » par les éléments d'image de couleur blanche. Les zones blanches de la pellicule sont celles éclairées par la lumière, qui aurait tendance à se diffuser dans la couche sensible du film, provoquant cet effet de débordement du blanc.
Jeep lunaire d'Apollo 16 le 22 avril 1972
Sur la Lune, en l'absence d'atmosphère pour diffuser à lumière solaire, la seule source de lumière c'est le Soleil. Or un certain nombre de photos montrent des objets dans l'ombre qui sont visibles comme s'il y avait une ou plusieurs autres sources importantes de lumière.
Il existe des sources de lumière secondaire, comme les réflexions sur le sol ou sur la combinaison spatiale de l'astronaute qui prend la photographie. La luminescence du sol lunaire est d'environs 1 000 000 lx, ce qui est bien plus que nécessaire pour déboucher n'importe quelle ombre.
Sur certaines photos, des astronautes sont dans l'ombre du module lunaire, et pourtant, ils sont toujours visibles, or, ils devraient être drapés d'obscurité. De plus, à contre-jour, le contour des silhouettes devrait être imprécis, et pourtant, tous les détails sont visibles.
La surface de la Lune et les parties métalliques et blanches du module lui-même et des combinaisons portées par les astronautes font effet de réflecteurs, les ombres sont « débouchées ».
Plusieurs photos montrent des ombres portées dans des directions différentes, alors que la lumière solaire venant de suffisamment loin, toutes les ombres devraient être parallèles.
Ce ne seraient pas les ombres qui ne seraient pas parallèles, mais le relief du sol qui en donnerait l'illusion.
Les appareils photo étaient difficiles à manipuler dans le contexte lunaire et en combinaison spatiale, il est donc difficile de comprendre comment autant de photos de bonne qualité ont pu être prises.
Il suffit d'imaginer le nombre titanesque de photos qui ont été prises pour comprendre que certaines ait été réussies. Les optiques utilisées étaient des grand-angulaires, et le format du 6 x 6 cm, ce qui permettait une grande profondeur de champs et une marge pour éventuellement « recadrer » les images avant leur diffusion.
Durant l'alunissage, tel qu'il était conçu, le module aurait dû être déséquilibré.
Le réacteur du module en alunissant aurait dû brûler et chasser la poussière de dessous le LEM, ce qui aurait créé un cratère qui n'est présent sur aucune image.
Le réacteur n'est pas suffisamment puissant pour brûler le sol, et la couche de poussière n'est pas suffisamment profonde au site de pose pour qu'on voie un cratère. Sur les photos des missions suivantes, la couche de poussière était plus importante, et le cratère apparaît.
Le sol sous le réacteur module d'alunissage - Buzz Aldrin enlevant le sismographe d'un compartiment du module.
Les poussières lunaires chassées par le réacteur du LEM auraient dû se re-déposer après, or les images montrent les pieds de celui-ci parfaitement propres. Ceci d'autant que les poussières lunaires sont réputées se déposer et s'infiltrer partout, car elle seraient maintenues en suspension au dessus du sol lunaire et à cause de la répulsion électrostatique due à l'accumulation de charges électriques induite par les rayonnements ionisants et particules émis par le soleil.
Le réacteur est coupé avant d'atteindre le sol, de sorte que la poussière a eu le temps de retomber avant la fusée, même si sur les photos des missions suivantes, on peut voir le cratère formé par le réacteur.
Pied du module lunaire - Photo du paysage lunaire prise par Buzz Aldrin
Les documents filmés, s'ils sont accélérés à vitesse double rendent l'impression d'être pris en gravité terrestre.
Ce serait faux. Seuls les extraits choisis dans le documentaire donnent cette impression, ce qui laisse entendre que les réalisateurs ont construit un document visant à induire le public en erreur.
Dans la vidéo, au moment du premier alunissage, le bruit du moteur n'est pas perceptible et il ne couvre pas les voix des astronautes.
Le « bruit » ne peut se disperser en l'absence d'air. Dans la cabine, les microphones « voix » des astronautes sont conçus pour éliminer les bruits parasites et sont positionnés dans la combinaison et devant la bouche.
Dans le décor, on ne discerne aucune étoile. C'est un moyen simple pour ne pas être confondu par les astronomes.
Le Soleil est une source de lumière intense, les appareils photographiques ont été paramétrés pour l'exposition de jour et quelques étoiles apparaissent dans la grande majorité des photographies et films de ces missions. Les quelques clichés utilisés sont une exception. Personne ne met en doute l'existence de la station spatiale Mir et pourtant, sur la dernière photographie la représentant, on ne voit guère d'étoiles.
Des photos prises à des moments et en des endroits différents présentent un arrière-plan identique. Deux photos présentent le même arrière-plan, mais sur l'une on trouve le modulaire lunaire, pas sur l'autre. D'autres exemples du même type ont été mis en évidence.
Lorsque le module décolle de la lune, il n'y a pas de trainées de fumée derrière le module.
Même si les dessins « scientifiques » montrés dans le documentaire (qui ne sont en fait que des dessin artistiques) représentent un LEM décollant dans une gerbe de flammes, le véritable LEM décolle en brève et puissante poussée, suffisante pour échapper a l'attraction lunaire. La flamme en question est légèrement visible sur certaines vidéos[2] et il n'y a pas de fumée de combustion sans atmosphère. De plus, la poussée soulève de la poussière et déchire l'aluminium recouvrant la base du LEM.
La preuve ultime serait celle qui consisterait à retrouver les traces sur la Lune de ces missions (la base du LEM, le drapeau, les véhicules lunaire abandonné sur place, les pas et autres traces d’activité humaine). Or, selon les tenants de la théorie du canular, personne n’a pu le faire et aucun télescope n’est assez puissant pour voir à ce niveau de détail à cette distance. Pourtant on prétend également avoir pu mesurer la distance Terre-Lune à l’aide d'un laser et d’un miroir posé là par les astronautes. Comment se fait-il que ce laser ait pu trouver ce miroir, et qu’un télescope n’arrive pas à voir le véhicule lunaire, par exemple ?
Contrairement à une opinion répandue, un faisceau laser n’est pas parfaitement rectiligne. Pour plusieurs raisons, notamment la diffraction par l’orifice du laser et la présence de l’atmosphère terrestre, le faisceau laser a un rayon de l’ordre du kilomètre lorsqu'il atteint la Lune. Avec une dispersion du même ordre sur le trajet retour, on ne reçoit que quelques photons par impulsion envoyée. Ce n’est que par la répétition de ces impulsions et l’utilisation de capteurs haute précision que l'on peut estimer la distance Terre-Lune. On est donc très loin de faire une photo de précision suffisante du sol lunaire depuis la Terre mais les actuelles missions Lunaires telle Lunar Reconnaissance Orbiter ont apporter cet argument ultime. En orbite autour de la Lune depuis le 23 juin 2009, cette sonde a réalisé des photographies des sites d'atterrissage de cinq missions Apollo. On peut apercevoir le module lunaire d'Apollo 11 sur l'une d'entre elles. Une autre montre à la fois le module lunaire d'Apollo 14, des instruments scientifiques, et... des traces de pas attribuées à Allan Shepard et Ed Mitchell.[3]
Le fait qu’il y ait sur le site de pose un miroir pour renvoyer un faisceau laser, dans un rayon de l'ordre du kilomètre, montre que les astronautes l’y ont mis. Les missions Apollo 14 et Apollo 15 ont déposé aussi des miroirs ainsi que les sondes soviétiques Lunokhod[4].
On peut aussi signaler les étages abandonnés de Saturn V dans l'espace que l'on a pu parfois repérer depuis la Terre, comme J002E3.
Les bandes vidéo des alunissages diffusées dans le monde sont des copies à la qualité dégradée[réf. nécessaire]. La NASA a égaré les enregistrements originaux d'Apollo 11, lesquels, selon les adeptes de la théorie du complot, auraient permis une analyse plus poussée et mettraient ainsi fin à cette controverse.
Ces images vidéo, en noir et blanc, ont été transmises de la Lune à la Terre par signal radio en SSTV, un signal de faible qualité, et à une époque où la technologie vidéo ne permettait pas une grande qualité d'image. Les données étaient reçues par des radiotélescopes situés en Australie et en Californie et enregistrées au sol sous forme de données brutes sur des bandes d'un pouce. Les images diffusées en direct (dont sont issues les « copies à la qualité dégradée ») ont été obtenues en filmant les moniteurs sur Terre avec des caméras de télévision, après démodulation du signal. Les bandes ayant servi à l'enregistrement des données brutes, avant décodage vidéo, ont été retrouvées par la NASA après quelques mois de recherche ce qui prouve qu'elles ont été réellement égarées et pas cachées. Leur nouvelle analyse est possible. Il faut également signaler les enregistrements des données envoyés par les instruments scientifiques des six Apollo Lunar Surface Experiments Package dont la mission de cinq d'entre elles à continué jusqu'au 10 septembre 1977.
ALSEP déposé lors de la mission Apollo 15. Ces instruments ont envoyé des informations sur Terre jusqu'en 1977.
Mort des astronautes ? Dans Théorie de la Conspiration : avons-nous été sur la Lune ?, les présentateurs parlent d'une dizaine d'astronautes morts mystérieusement pour préserver le secret. [réf. nécessaire]
Néanmoins, ces astronautes n'ont pas tous appartenu aux missions vers la lune. Il suffit pour s'en rendre compte de consulter les biographies des personnes sélectionnées par la NASA pour ses missions pour s'en rendre compte
source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rumeurs_sur_le_programme_Apollo